Énergie de récupération

Définition

L’énergie de récupération résulte d’un processus initial dont l'objet n’est pas la production de chaleur.

Une quantité importante de chaleur est relâchée dans l'environnement dans le cadre de processus industriels, par des systèmes de combustion, de refroidissement. Le plus souvent générée par des équipements dont la fonction première est toute autre (par exemple les presses industrielles, les équipements de refroidissement, ...), cette chaleur est tout simplement perdue ! On estime aujourd’hui cette perte à 109,5 TWh dans l'industrie (soit 36 % de la consommation de combustibles) et à 8,4 TWh dans les UIOM (usines d'incinération d'ordures ménagères), STEP (station d'épuration des eaux usées) et data-centers (centre de stockage de données et de serveurs informatiques).

On désigne par énergie de récupération la part d'énergie qui est récupérée sur ces équipements pour être valorisée comme source de chaleur. Il s'agit par exemple de la chaleur issue de l’incinération de déchets, de la chaleur récupérée par échangeurs sur les réseaux d'eaux usées ou encore de la chaleur issue du processus de refroidissement des data-centers.

(Procédés de récupération et de valorisation de chaleur - source : ADEME)

Une fois valorisée, elle se substitue à d'autres sources d'énergie (notamment fossiles) et permet ainsi de réduire les émissions de GES. La chaleur peut être valorisée sous plusieurs formes : par exemple pour couvrir des besoins de chauffage de bâtiment, comme apport de calories au réseau d'Eau Chaude Sanitaire (ECS), ou bien en étant convertie en électricité. On trouve aussi le terme de "chaleur fatale" pour désigner ces sources de valorisation énergétique.

La matière peut elle aussi être valorisée afin de produire de l'énergie. Les déchets ménagers et les effluents d'élevage sont autant de ressources disponibles pour la valorisation énergétique à travers la méthanisation et l'incinération.